La transformation du secteur automobile est cependant à mettre en perspective avec les attentes des Français. La perception du véhicule électrique évolue positivement chez les consommateurs, même si certains sont encore freinés dans leur passage à l’acte d’achat par des questions pratiques, notamment celle de la recharge.
EN FRANCE, LE CHOIX DE LA MOBILITE ELECTRIQUE PREND DE LA VITESSE
1/3 des Français (33%) déclarent être prêts à devenir propriétaires d’un véhicule électrique. Le passage à l’électrique connaît plusieurs motivations, la première étant l’impact écologique. Une mobilité plus respectueuse de l’environnement est la première motivation citée par 41% des Français intéressés.
L’argument économique trouve également écho auprès des aspirants propriétaires : 48 % d’entre eux envisagent ce choix pour réduire leur facture face aux variations de prix du carburant. 45% des consommateurs intéressés évoquent également les subventions gouvernementales qui rendent l’achat plus accessible.
Les Français intéressés se montrent aussi prévoyants en faisant le choix de l’électrique. 29% d’entre eux déclarent que les voitures électriques seront à l’avenir le seul type de véhicule autorisé. 26% des intéressés anticipent aussi les changements de législation sur l’impact carbone des véhicules et le développement des restrictions d’accès en villes pour les véhicules polluants.
Les propriétaires de véhicules électriques ont également un rôle de prescripteur à jouer dans la transition électrique. En effet, ces derniers sont particulièrement satisfaits de leur achat : 44% citent le bénéfice écologique, 40% une recharge électrique moins coûteuse qu’un plein en station mais aussi le confort et la souplesse de conduite pour 39% des propriétaires, avec une mention spéciale pour le caractère silencieux du véhicule pour 42% de ces adeptes de l’électrique.
Pour ces Français, le courant passe bien avec la voiture électrique
Les Français propriétaires et les futurs propriétaires de voiture électrique possèdent des caractéristiques et des modes de vie très similaires : des foyers CSP+ plus équipés et écologiques, vivants en couple avec enfants, dans un logement individuel au sein d’une grande zone urbaine, avec un fort pouvoir d’achat. Quelques différences peuvent néanmoins être observées : les actuels propriétaires de voitures électriques sont principalement des hommes entre 18 et 34 ans, alors que la moyenne d’âge des Français intéressés par l’achat d’un véhicule électrique est de 42 ans. Sur le territoire, les propriétaires de voiture électrique résident d’abord en région parisienne (19 %), mais aussi dans le Sud, avec 15% d’entre eux autour de la Méditerranée et 13% dans le Sud-Ouest. La répartition des consommateurs intéressés se révèle plus uniforme : 22% des aspirants propriétaires vivent dans le Sud, 20 % dans les régions Nord-Est, Nord-Ouest et Ile-de-France.
CURIEUX, CERTAINS FRANÇAIS SE QUESTIONNENT SUR LA PRACTICITE DU PASSAGE A L’ELECTRIQUE
En parallèle de l’enthousiasme pour la voiture électrique chez certains consommateurs français, d’autres se montrent plus distants : 61% des Français déclarent ne pas être intéressés, dont 32% rejetant totalement la voiture électrique après s’être renseignés sur le produit. Pour 40% de ces consommateurs réfractaires, l’autonomie limitée du véhicule se révèle la première raison de ce rejet, la deuxième étant le prix d’acquisition d’une voiture électrique vu comme trop élevé.
La grande majorité des non-intéressés (68%) correspond plutôt à un profil de curieux qui ne rejettent que temporairement l’achat d’un véhicule électrique pour réfléchir à une transition électrique à plus long terme. 39% d’entre eux déclarent qu’ils réévalueront leur choix lorsque la technologie sera plus développée, 19% quand il sera plus facile d’installer une borne à domicile et enfin 10% expliquent qu’ils passeront le cap de l’électrique au moment où les restrictions les y obligeront. Ainsi, 58% des consommateurs curieux non intéressés prévoient d’effectuer leur achat dans plus de 5 ans, 36 % dans 3 à 5 ans, et enfin 6% dans 1 à 2 ans.
RECHARGER SON VEHICULE ELECTRIQUE : UN POINT PRAGMATIQUE SUR LE RADAR DES FRANÇAIS
Même chez les consommateurs intéressés, des freins similaires peuvent subsister au moment d’acquérir une voiture électrique : 69% des personnes réceptives à la mobilité électrique (propriétaires de voitures et personnes intéressées) déclarent le prix d’achat trop élevé. De plus, 54% des personnes intéressées voient la capacité limitée d’autonomie comme un obstacle, pouvant entraver les déplacements. Les personnes intéressées par l’achat d’un véhicule électrique sont ainsi particulièrement sensibles à la question des points de recharge : 48% d’entre eux considèrent qu’il n’y en a pas assez, une préoccupation partagée par 37% des propriétaires actuels de véhicules électriques.
Parmi ces derniers, 64% possèdent un point de recharge dans leur foyer. Néanmoins, 76% des propriétaires de voitures électriques rechargent leur véhicule hors du domicile : 60% le font dans des parkings publics, 57% dans leur parking d’immeuble, et seulement 13% en station-service. La recharge exclusivement à domicile ne concerne donc que ¼ des propriétaires (24%), une opération qui nécessite l’installation d’une prise électrique renforcée par des professionnels agréés, souvent recommandés par les concessionnaires au moment de l’achat.
Cristian MONTOYA VELASQUEZ, Responsable du département Smart Solutions France, explique : « Chez Iberdrola, nous savons à quel point il est crucial de proposer des solutions de recharge aux consommateurs, que ce soit au sein de leurs foyers, sur leurs lieux de travail ou dans les espaces publics. Très prochainement, nos clients français pourront découvrir Smart Mobility, des offres reliées à une borne d’électricité verte connectée par smartphone, et pensées pour être accessibles à tout type d’utilisateur, du plus novice au plus connecté. Aussi d’ici la fin de cette année, nous déploierons en Espagne 25 000 bornes de recharge publiques, fournies également en 100% électricité verte, à travers le pays. En 2020, déjà 5000 stations étaient opérationnelles, dont 400 sur les routes et les autoroutes. Nous avons bien l’ambition de pouvoir développer un réseau d’infrastructures similaire dans l’Hexagone. »
