Valls: "il n'est pas sérieux d'envisager l'arrêt du diesel"

Manuel Valls a estimé vendredi à Chamonix qu'il n'était "pas sérieux d'envisager l'arrêt du diesel", comme l'a réclamé Europe Ecologie-Les Verts après le scandale Volkswagen.

"Sur le diesel, il faut garder son sang-froid. Il n'est pas sérieux d'envisager l'arrêt du diesel", a déclaré le Premier ministre à la presse.

"Notre priorité, c'est de développer le véhicule électrique, accélérer le renouvellement du parc des véhicules, car ce sont les vieilles voitures qui polluent le plus, alors que des progrès considérables ont été faits sur les véhicules neufs, essence comme diesel", a-t-il ajouté.

M. Valls a aussi annoncé que Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, ferait mercredi prochain "un certain nombre de propositions précises" en matière de lutte contre la pollution.

S'appuyant sur le scandale des tests anti-pollution truqués de Volkswagen, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV et candidate aux régionales en Ile-de-France, a réclamé au gouvernement "une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici 2025".

Le Premier ministre s'exprimait devant la presse et des élus à l'issue du Conseil national de la Montagne (CNM), un organisme consultatif réunissant des élus et différents acteurs du monde montagnard.

M. Valls a indiqué à cet égard que le CNM se réunirait désormais tous les ans et a annoncé une nouvelle loi sur la montagne pour 2016, la précédente remontant à 1985. Cette loi avait été conçue pour compenser les contraintes des zones montagnardes.

Cette nouvelle loi de la montagne, a précisé le Premier ministre, sera préparée sur la base du rapport des députées Annie Genevard (Doubs, Les Républicains) et Bernadette Laclais (Savoie, PS), qui lui a été remis au début du mois.

Les deux députées se penchent notamment dans leur travail sur la nécessité des connexions Internet, l'économie touristique, l'accessibilité des zones de montagne ou encore l'impact du changement climatique.

M. Valls a présenté plusieurs engagements de l'État en direction des zones montagneuses, et en particulier leur meilleure accessibilité pour les soins, la téléphonie et internet.

En matière d'emploi, "la pluriactivité est souvent dans ces territoires une obligation", a-t-il fait valoir. "Nous devons, pour encourager l'emploi (...) faciliter cette organisation du travail", a-t-il relevé.

Le ministère de l'Emploi a engagé enfin "un grand chantier pour valoriser, protéger et accompagner les travaux saisonniers", a précisé aussi le Premier ministre.

pg/mat/pb

© 2015AFP