UFC-Que Choisir: les pratiques "peu louables" des loueurs

A l'approche des vacances d'été, l'UFC-Que Choisir a publié mardi une étude sur la location de voiture dénonçant des discriminations tarifaires entre Européens et Américains pour les locations en Europe et la persistance de pratiques "peu louables" en France.

L'association a réalisé une étude sur les écarts tarifaires entre Européens et Nord-Américains révélant une différence de 13% en moyenne au profit des Américains et Canadiens.

"Ces écarts sont d'autant moins justifiés que les conducteurs européens sont moins accidentogènes que les nord-américains" avec 11,4 morts sur les routes aux Etats-Unis pour 100.000 habitants contre 6,4 en France, a souligné Alain Praud, administrateur national d'UFC-Que Choisir.

L'association s'est également penchée sur les écarts tarifaires entre les régions françaises relevant ainsi 34% de différence de prix entre la Corse, région la plus chère et Rhône Alpes, région la moins chère. En Corse, les tarifs sont en moyenne de 16% plus élevés et en Provence-Côte-d'Azur de 10%.

L'UFC a par ailleurs dénoncé diverses "pratiques contestables".

Ainsi "jusqu'à 54 options, surcharges et pénalités peuvent être facturées", a indiqué Maxime Chipoy, responsable des études d'UFC-Que Choisir.

Parmi elles, la facturation à 8 euros du second conducteur. Elle est dénoncée par l'association comme "contre-productive en termes de sécurité routière".

Autre abus, selon UFC Que-Choisir, la facturation de frais de dossier pour amende, entre 19 et 35 euros, sans lien avec les coûts.

Enfin, l'UFC-Que Choisir épingle le dépôt de garantie par carte bancaire "noeud gordien des excès" avec "des mauvaises pratiques généralisées".

Les dépôts de garantie prohibitifs mettent le consommateur "pieds et poings liés" face au professionnel, dénonce l'association.

Cette pression du professionnel sur le client a encore été renforcée avec la mise en place en février du fichier "Claris" des mauvais clients, selon l'UFC qui appelle à une réforme de ce système "pour rééquilibrer la relation loueur/locataire".

© 2015AFP