Séance sans éclat à la Bourse de Francfort (Dax: -0,85%)

La Bourse de Francfort a terminé en baisse vendredi soir, au terme d'une séance sans grand relief durant laquelle aucun indicateur macroéconomique susceptible de donner un peu d'impulsion au marché n'était inscrit à l'agenda.

A la clôture, l'indice Dax des 30 valeurs phare allemandes a cédé 0,85% à 10.123,56 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a perdu 1,01% à 19.560 points.

En l'absence de nouvelle d'importance attendue côté allemand et européen, la place francfortoise s'est surtout contentée d'expédier les affaires courantes, dans l'attente d'un agenda très chargé la semaine prochaine, qui sera dominée par la réunion de politique monétaire sur deux jours de la Réserve fédérale américaine.

L'incertitude règne toujours sur le timing de la prochaine remontée des taux de la Fed, qui sont à l'heure actuelle à zéro et soutiennent les marchés. L'institution est partagée entre une conjoncture américaine florissante et la déstabilisation de la dynamique mondiale par la Chine.

Sur le Dax, la quasi totalité des valeurs a terminé en territoire négatif, à l'exception du groupe de BTP HeidelbergCement (+0,76% à 66,12 euros) et du transporteur aérien Lufthansa (+0,04% à 11,77 euros).

A l'inverse, le constructeur automobile Daimler a perdu 0,46% à 73,56 euros. Le constructeur allemand, numéro un mondial des poids lourds, n'attend pas de rebond du marché des bus et camions au Brésil, à la peine, avant un à trois ans, rapporte vendredi l'agence Bloomberg News.

"Nous nous attendons à une poursuite de l'hibernation", a déclaré Wolfgang Bernahrd, directeur de la division bus et camions de Daimler cité par l'agence, lors d'une rencontre jeudi soir avec la presse à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne.

L'équipementier automobile Continental a lâché 0,67% à 192,20 euros après que le Handelsblatt a révélé des soupçons de corruption en son sein. Le journal explique que le groupe allemand a remplacé la direction commerciale de sa division de pneumatiques en Chine car ses membres se seraient "personnellement enrichis".

Les énergéticiens RWE (-3,37% à 12,06 euros) et EON (-4,36% à 8,54 euros) ont fermé la marche. EON a déçu les investisseurs en renonçant à se séparer de ses activités nucléaires et en prévoyant de lourdes pertes, tandis que RWE semble englué dans des luttes internes pour la succession de son patron, selon la presse allemande.

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