Paris: le MEDEF contre la piétonisation des voies sur berge

Les chefs d'entreprises adhérents du Medef à Paris et en Petite Couronne opposent "un rejet net et massif" au projet de piétonisation des voies sur berge de la rive droite de la Seine, selon un communiqué du Medef Paris publié lundi.

"Les entrepreneurs du Grand Paris, quels que soient leur département ou leur secteur d'activité, rejettent nettement ce projet de fermeture aux voitures des voies sur berge", affirme le Mouvement des entreprises de France, après avoir enquêté auprès de ses adhérents des Hauts-de-Seine, de Paris, du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis.

"Deux tiers des chefs d'entreprises membres ont répondu en moins d'une semaine", assure-t-il.

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a annoncé en mai son intention de fermer à la circulation une partie des voies sur berge rive droite. La concertation qui a lieu cet été doit aboutir à un projet à l'automne, pour une mise en oeuvre mi 2016.

L'organisation patronale dénonce un "défaut de concertation" et "un projet qui reflète des positions et non des intérêts".

Les entrepreneurs interrogés craignent une "perte de temps" et une "augmentation de la pollution" ainsi qu'un "impact économique négatif" du fait que "les infrastructures actuelles de transport collectif ne permettent pas d'assumer ces décisions".

Alors que la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) considère la piétonisation de la rive gauche en 2013 comme une "réussite majeure", le Medef appelle, lui, à la communication "au plus vite" du rapport d'impact de la fermeture des voies sur berge sur cette rive.

Son enquête "prouve déjà que l'activité de plus de 2/3 des chefs d'entreprises interrogés a été impactée par cette première fermeture aux voitures", fait-il valoir.

Le Medef préconise également de "poursuivre la consultation initiée au-delà de la période estivale" et de proposer des "solutions adaptées" aux entreprises.

La maire de Paris souhaite faire de la diminution du nombre d'automobilistes à Paris un "marqueur fort de (sa) mandature", affirmant que "traverser une ville par son centre, ça n'est plus la ville du XXIe siècle".

© 2015AFP