Nouveau coup de tabac à la Bourse de Francfort (-2,29%)

La Bourse de Francfort a une nouvelle fois terminé en fort repli jeudi, entraînée vers le bas par les inquiétudes autour de la Chine qui agitent depuis plusieurs jours les places européeennes. Le secteur automobile a été particulièrement touché.

A la clôture, l'indice vedette Dax a baissé de 2,29%, s'arrêtant à 9.979,85 points. Ce nouveau recul porte sa chute depuis le début de l'année à 7,10%. Le MDax des valeurs moyennes a quant à lui abandonné 2,26% à 19.537,39 points.

Tout comme les autres principales places boursières européennes, le marché francfortois a fait mauvais accueil aux nouvelles turbulences en provenance de Chine, dont la santé économique ne cesse d'inquiéter depuis des mois. Jeudi, pour la deuxième fois de la semaine, les Bourses chinoises ont dû fermer prématurément après une chute de 7%, dans la foulée de l'annonce d'une forte baisse du yuan.

Ces mouvements donnent une impression de "déjà vu", "comme à l'été 2015, on assite à un krach sur les marchés actions chinois, qui provoque une panique sur les autres places boursières mondiales", soulignait dans une note Christian Kahler, analyste chez DZ Bank.

Un tel mouvement est-il toujours justifié ? "En Chine oui, en Allemagne certainement pas. Le marché action chinois reste malgré son repli l'un des marchés les plus chers du monde (...)", poursuit M. Kahler, ajoutant qu'à l'inverse le marché allemand est devenu "bien moins cher".

Du côté des valeurs, le mouvement de recul a été général, aucun titre ne réussissant à rester en territoire positif.

Le secteur automobile, pour qui la Chine est un marché clé, a été particulièrement touché et a terminé tout au fond du Dax. Daimler a signé une baisse de 3,85% à 69 euros. Le constructeur a confirmé jeudi à l'AFP le rappel aux Etats-Unis de 28.000 véhicules Classe C affectés par un problème de logiciel de régulation de la direction assistée. "La mise à jour du logiciel nécessitera un passage d'une demi-heure chez le garagiste", a assuré un porte-parole du groupe.

Ses rivaux BMW et Volkswagen ont eux reculé de 3,76% à 85,44 euros et de 3,28% à 115 euros respectivement.

Deutsche Bank a pour sa part cédé 2,15% à 21,15 euros. Huit anciens collaborateurs du groupe bancaire seront jugés à partir du 15 février devant la justice allemande dans une affaire de fraude fiscale aux émissions de CO2, a appris jeudi l'AFP auprès du parquet de Francfort (ouest). Si la banque n'est pas directement concernée par cette affaire, celle-ci risque toutefois d'entacher une fois encore son nom, cité dans plus de 6.000 litiges de par le monde.

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