Les Bourses européennes fragilisées par la Chine

Les Bourses européennes ont été orientées à la baisse mardi, fragilisées notamment par de mauvais chiffres du commerce extérieur chinois.

Les importations en Chine ont chuté de près de 18% en septembre sur un an, alors que les exportations ont reculé de 1,1%.

"Les chiffres chinois ont un peu ravivé les craintes sur la santé de l'économie" du pays et ils ont "remis un peu la pression sur le marché, sachant que d'autres chiffres sont attendus dans la semaine", explique Andréa Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

L'Eurostoxx 50 a perdu 0,80%.

A la Bourse de Paris (-0,97%), l'indice CAC 40 a perdu 45,32 points à 4.643,38 points.

LVMH a fini en forte baisse (-3,15% à 161,25 euros) malgré des ventes en hausse de 16% au troisième trimestre. Ce chiffre a été tiré par les ventes de vins et spiritueux, ce qui a profité selon Aurel BGC aux groupes Rémy Cointreau (+0,16% à 61,70 euros).

Dans le sillage de LVMH, Kering a perdu 3,04% à 157,85 euros.

Les valeurs industrielles ont été pénalisées par la Chine, à l'image de PSA Peugeot Citroën (-0,61% à 14,77 euros), Michelin (-1,55% à 85,12 euros) et LafargeHolcim (-1,58% à 49,24 euros).

La Bourse de Londres a aussi terminé en baisse malgré un bond de SABMiller. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 28,9 points à 6.342,28 points.

Royal Mail a chuté de 4,17% à 452,5 pence. Le gouvernement britannique a annoncé mardi avoir retiré 591 millions de livres (environ 800 millions d'euros) supplémentaires de la vente de sa part restante dans le groupe postal, désormais totalement privatisé.

Les inquiétudes sur la Chine, grande consommatrice de matières premières, ont pesé sur le secteur minier. Glencore a ainsi perdu 2,56% à 118,05 pence.

Le groupe de luxe Burberry, très exposé à l'Asie, a également abandonné 3,05% à 1.430 pence.

SABMiller a terminé sur un bond de 9,02% à 3.948 pence après un accord de principe sur son rachat par le numéro un du secteur AB InBev pour 71,2 milliards de livres.

La Bourse de Francfort a terminé en net repli avec la chute du baromètre ZEW du moral des milieux financiers allemands, beaucoup plus marquée qu'attendu.

L'indice Dax des trente valeurs vedettes a perdu 0,86% pour terminer à 10.032,82 points. Le MDax des valeurs moyennes a reculé de 1,61% à 19.728,07 points.

Les deux stars de la veille, les énergéticiens RWE et EON, ont accusé le coup de prises de bénéfices, le premier cédant 5,75% à 12,63 euros et le second 4,70% à 9,11 euros.

Les automobiles, équipementiers et constructeurs, ont fait grise mine, après des informations sur les 3 milliards d'euros d'économies que Volkswagen prévoirait de faire sur le dos de ses fournisseurs et la coupe annuelle d'un milliard d'euros dans les investissements.

L'action Volkswagen a cédé 2,07% à 106,30 euros, celle de l'équipementier Continental 1,64% à 200,95 euros. BMW a perdu 1,28% à 88,11 euros et Daimler 1,27% à 72,55 euros.

Leoni qui a corrigé en baisse son objectif de chiffre d'affaires et de marge pour cette année, et subi un avertissement, a perdu un tiers de sa valeur (-33,54% à 35,55 euros).

Rheinmetall, dont les équipements auto sont l'une des grosses activités aux côtés de la défense, a lâché 3,76% à 53,69 euros, et Dürr, fabricant de machines-outils qui vend beaucoup à l'industrie automobile, a cédé 5,03% à 70,10 euros.

La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,71%, passant sous la barre des 3.400 points, avec l'indice Bel-20 à 3.396,55 points.

L'assureur Delta LLoyd a terminé en bas de classement avec une chute de 4,43% à 7,85 euros. L'énergéticien français Engie a lâché 3,67% à 14,69 euros et le chimiste Solvay 2,35% à 97,75 euros.

La séance a été marquée par l'accord de principe conclu entre AB InBev (+1,68% à 100,00 euros) et son concurrent SABMiller. L'opération qui sera, si elle voit bien le jour, une des plus grandes acquisition de l'histoire des entreprises, va avoisiner les 100 milliards d'euros.

A la Bourse suisse, l'indice SMI des valeurs vedettes a reculé de 0,59% à 8.654,64 points.

Presque toutes les valeurs ont perdu du terrain.

Chez les bancaires, UBS a cédé 1,05% à 18,83 francs suisses, et Credit Suisse 0,66% à 24,01 francs suisses.

L'agrochimiste suisse Syngenta, que son rival américain Monsanto a récemment renoncé à racheter, a enregistré la plus forte chute (-4,46% à 299,90 francs suisses).

La Bourse de Milan a clôturé en baisse de 0,19% à 22.049 points.

Atlantia a progressé de 1,40% à 24,65 euros et Luxottica de 1,38% à 62,35 euros.

Le fabricant de pneus Pirelli, sur lequel le groupe chinois ChemChina s'apprête à boucler son OPA, a gagné 0,20% à 14,95 euros.

A l'inverse, Telecom Italia a cédé 2,53% à 1,04 euros et CNH INdustrial 2,62% à 6,31 euros.

La Bourse de Lisbonne a clôturé en net recul de 1,38% à 5.276,33, toujours pénalisée par un contexte d'incertitude politique suite aux élections législatives.

La banque BCP a dévissé de 4,21% à 5,46 centimes d'euro et sa concurrente BPI a chuté de 1,50% à 1,05 euro.

Le groupe de grande distribution Jeronimo Martins a cédé 1,76% à 12,03 euros et le groupe énergétique Galp a reculé de 1,44% à 9,75 euros.

La Bourse de Madrid a cédé 1,28% à 10.115 points.

Le groupe de BTP et de services FCC a chuté de 3,72% à 7,31 euros, le géant de la distribution et numéro trois mondial du hard discount Dia de 3,46% à 5,88 euros et la banque Sabadell de 3,22% à 1,93 euros.

Parmi les plus fortes hausses, le groupe de BTP OHL a bondi de 3,66% à 8,50 euros, le groupe espagnol d'ingénierie Tecnicas Reunidas de 1,14% à 40,29 euros, et le numéro un mondial de la réservation de voyages Amadeus de 1,18% à 38,71 euros.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,41% à 438,25 points.

La baisse la plus importante a été enregistrée par l'assureur Delta Lloyd, qui a cédé 4,43% à 7,85 euros. A la hausse, le brasseur Heineken a gagné 2,24% à 75,29 euros.

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