Le diesel sous la loupe du ministère de la Santé italien

Le ministère de la Santé italien a demandé jeudi à l'Institut supérieur de la santé (ISS) une étude sur les risques présentés pour la santé par les moteurs diesel, selon l'agence de presse AGI.

La ministre, Beatrice Lorenzin, serait préoccupée par le fait que les filtres même installés sur ces moteurs puissent "aider" les particules nocives à échapper aux contrôles et à polluer davantage.

Interrogé par l'AFP, le ministre de la Santé n'a pas souhaité réagir à cette information.

Selon l'agence italienne, la ministre a demandé cette étude à la suite d'une lettre du procureur de Rome, Giuseppe Pignatone.

Le magistrat romain avait signalé en juillet dernier des problèmes de fond avec les moteurs diesel, après une enquête préliminaire menée par son parquet à la suite d'une plainte d'un constructeur de filtres.

Selon le procureur, qui a consulté des experts, les filtres des moteurs diesel réduisent tellement les dimensions des particules nocives qu'elles en deviennent plus facilement absorbables par l'organisme humain.

En outre, des particules aussi petites sont plus difficiles à détecter par les instruments de contrôle, selon la même source.

L'agence AGI ajoute que l'ISS pourrait rendre son verdict dans les tous prochains jours.

L'annonce de cette décision du ministère italien de la Santé intervient dans la foulée du scandale Volkswagen et alors que les moteurs diesel se retrouvent plus particulièrement sur la sellette, considérés comme étant plus polluants que ceux à essence.

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