Le Nikkei des 225 valeurs vedettes, qui avait déjà perdu 1,90% vendredi malgré l'annonce de nouvelles mesures par la banque centrale du Japon, a cédé 0,37% (-70,78 points) à 18.916,02 points. Il lâchait 1,70% à la mi-journée, mais s'est ensuite redressé dans un marché en quête de bonnes affaires.
L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,38% (-5,82 points) à 1.531,28 points.
La séance a été très active avec 2,35 milliards de titres échangés sur le premier marché.
Sur le volet des changes, le dollar s'affichait à 121,32 yens, en retrait par rapport à vendredi (121,95 yens), tout comme l'euro qui se repliait à 131,94 yens (contre 132,30 yens en fin de semaine dernière), un mouvement défavorable aux titres des entreprises exportatrices japonaises.
A rebours de la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Japon (BoJ) a étendu vendredi l'éventail d'actifs rachetés dans le cadre de sa politique monétaire accommodante destinée à revigorer une économie chancelante. En théorie, ces ajustements auraient dû favoriser un affaiblissement du yen, mais pour d'autres raisons ce dernier joue actuellement un rôle de valeur refuge qui tend à le faire grimper.
Les marchés ont été chahutés ces derniers temps par la déprime du marché pétrolier et la décision de la Fed de relever des taux presque nuls depuis 2008.
- Toshiba chute de 10% -
Sur le front des valeurs, l'action Toshiba a signé la plus forte chute du jour, dévissant de 9,80% à 254,8 yens, fragilisée par des informations de presse confirmées après la clôture.
La firme, qui tente de se remettre d'un scandale de falsifications comptables, a annoncé une série de restructurations assorties de milliers de suppressions d'emplois, notamment dans ses divisions de produits grand public (télévisions, PC et électroménager). Toshiba s'attend de ce fait à une perte nette annuelle record de 550 milliards de yens (4,2 mds EUR) pour l'exercice d'avril 2015 à mars 2016.
Le titre a perdu près de 50% depuis avril.
Autre grand groupe japonais en difficulté, Sharp a fini à l'équilibre à 120 yens. Selon le quotidien économique Nikkei, Japan Display, premier fournisseur mondial d'écrans à cristaux liquides (LCD) de smartphones et tablettes, va proposer de lui racheter son activité similaire. De multiples rumeurs courent depuis des mois sur le sort de cette division qui subit une vive concurrence.
A noter également, le déclin des valeurs exportatrices, pénalisées par la remontée du yen. Dans l'automobile, Toyota a abandonné 1,03% à 7.579 yens et Nissan 0,55% à 1.250 yens, tandis que du côté de l'électronique, Sony a perdu 1,85% à 2.942 yens et Panasonic 2,64% à 1.214,5 yens.
Enfin, le brasseur Kirin a bondi de 3,08% à 1.771 yens malgré la révision négative de ses prévisions annuelles.
Il s'attend désormais à une perte nette de 56 milliards de yens (424 millions d'euros), alors qu'il anticipait jusqu'alors un gain de 58 milliards, à cause de dépréciations d'actifs au sein de sa filiale brésilienne, dans un environnement économique difficile.
Selon les médias, c'est la première fois que cette maison plus que centenaire réputée pour ses bières finira l'année dans le rouge depuis son introduction en Bourse en 1949.
Son concurrent Asahi a quant à lui gagné 0,85% à 3.900 yens.
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