La Bourse de Paris termine en forte hausse (+2,17%)

Le CAC a gagné 2,17 % après que le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé se tenir prêt à prolonger son programme massif de rachat de dette. Les valeurs automobiles sont en forte hausse.

La Bourse de Paris a terminé en forte hausse jeudi (+ 2,17 %), après avoir accueilli favorablement des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi. L'indice CAC 40 a pris 98,87 points à 4 653,79 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,3 milliards d'euros. La veille, il avait timidement rebondi de 0,30 %.

Le marché parisien a bénéficié depuis l'ouverture de la forte hausse de Wall Street la veille, qui a ouvert en légère hausse jeudi. La cote parisienne a par la suite accéléré à l'occasion d'une conférence de presse du président de la BCE, faisant suite à une réunion de l'institution monétaire de Francfort. Il est allé jusqu'à gagner un court instant plus de 3 %. "Le jour de son anniversaire, M. Draghi n'a pas reçu mais a fait un cadeau aux marchés financiers en insistant sur la détermination de la BCE à tout faire pour soutenir l'économie de la zone euro", souligne Carsten Brzeski, un économiste du bancassureur ING.

La BCE est "dans son rôle"

Il a notamment déclaré que la BCE était prête à étendre ses rachats de dette au-delà de septembre 2016, "si nécessaire", des propos qui ont ravivé l'appétit pour le risque des investisseurs, dans un contexte chahuté sur fond de ralentissement en Chine. "La BCE est dans son rôle en laissant la porte ouverte à une action supplémentaire au-delà de 2016", notamment au regard des prévisions d'inflation, explique de son côté Christopher Dembik, un économiste de Saxo Banque.

Parmi les valeurs, le secteur industriel a soutenu la tendance, à l'image de Valeo (+ 6,28 % à 112,50 euros), Renault (+ 3,37 % à 73,05 euros), ArcelorMittal (+ 3,43 % à 6,90 euros) et Alcatel-Lucent (+ 2,36 % à 3,03 euros). EDF a fini en forte baisse (- 2,24 % à 18,29 euros), pénalisé par le report de la mise en service de l'EPR de Flamanville au quatrième trimestre 2018, ce qui porte son coût à 10,5 milliards d'euros.

Vivendi a légèrement reculé (- 0,14 % à 21,69 euros) après des résultats légèrement décevants. Le groupe a dégagé un bénéfice net part du groupe en hausse de 4,1 % au premier semestre et a annoncé être "entré en négociations exclusives" pour entrer dans le capital du futur groupe issu de la fusion entre Banijay-Zodiak.

© 2015AFP