La Bourse de Paris gagne 1,09% malgré les valeurs auto

La Bourse de Paris a débuté la semaine avec dynamisme (+1,09%), prenant du recul par rapport aux propos de la présidente de la Fed sur les incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale.

L'indice CAC 40 a pris 49,65 points à 4.585,50 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,3 milliards d'euros. Vendredi, il avait reculé de 2,56%, perturbé par le statu quo monétaire de la Réserve fédérale américaine.

La cote parisienne a ouvert en légère hausse et n'a eu de cesse de gagner en vigueur dans une séance par ailleurs pauvre en indicateurs de premier plan.

"Les marchés digèrent les déclarations de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen. Car plus que le statu quo monétaire, c'est surtout le discours anxiogène au sujet de la Chine et des pays émergents" qui a perturbé les places financières, a expliqué Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.

"D'autant que vendredi, Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne a tenu des propos un peu similaires", a-t-il ajouté.

"La cote parisienne récupère donc aujourd'hui une partie du terrain perdu, mais le compte n'y est pas encore, l'indice restant toujours bloqué entre 4.500 et 4.600 points", sans qu'une tendance nette n'émerge vraiment, a-t-il développé.

Selon lui, "maintenant le prochain grand rendez-vous sera mercredi avec un indicateur d'activité PMI dans l'industrie en Chine qui permettra peut-être d'y voir un peu plus clair" .

Dans ce contexte, la victoire du Premier ministre grec sortant, Alexis Tsipras, aux législatives dimanche est passé au second plan, tout comme l'abaissement vendredi par l'agence de notation Moody's de la note de la France ou le seul indicateur notable du jour, à savoir les reventes de logements aux États-Unis qui ont chuté plus fort que prévu en août.

Du côté des valeurs, le secteur automobile a souffert nettement à l'image de Faurecia (-3,47% à 30,06 euros), Peugeot (-2,54% à 15,19 euros), Renault (-3,18% à 71,65 euros) ou Michelin (-1,19% à 83,10 euros) alors que l'allemand Volkswagen a plongé à la Bourse de Francfort après la révélation d'une tricherie sur les contrôles antipollution aux États-unis.

EDF (+0,21% à 16,92 euros) a profité en revanche de l'annonce par le gouvernement britannique d'une garantie de 2 milliards de livres (2,7 milliards d'euros) au projet de centrale nucléaire équipée de réacteurs EPR d'Hinkley Point C en Angleterre, mené par le groupe.

Engie (+0,77% à 15,09 euros) a bénéficié pour sa part de la signature d'un nouvel accord de coopération avec le chinois Chongqing Energy Investment Group afin de promouvoir et développer des projets de distribution d'énergie en Chine.

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