La Bourse de Paris finit la semaine contrariée (-0,72%)

La Bourse de Paris a fini la semaine contrariée (-0,72%), ruminant des chiffres d'emploi aux États-Unis moins bons que prévu mais qui n'excluent pas pour autant un resserrement monétaire par la Fed dès septembre.

L'indice CAC 40 a perdu 37,36 points à 5.154,75 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il s'était quasiment stabilisé (-0,09%).

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a perdu 0,81% et celle de Londres 0,42%. Par ailleurs l'Eurostoxx a reculé de 0,84%.

Après avoir passé sa matinée à attendre l'emploi américain, principale statistique de la semaine, le marché a un peu accusé le coup à la suite de la publication d'un nombre de créations d'emplois inférieur au consensus des analystes.

Les États-Unis ont créé 215.000 emplois de plus qu'ils n'en ont détruits, contre 225.000 attendus, marquant une baisse de 6,9% par rapport à juin alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,7%.

"Ces chiffres sont inférieurs au consensus mais pas vraiment décevants non plus et surtout ils n'éloignent pas la perspective d'un relèvement en septembre par la Réserve fédérale américaine de ses taux directeurs", a estimé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Cette publication maintient les indices américains en baisse et les marchés européens se calent sur eux", a expliqué M. Baradez.

Les 215.000 créations d'emplois aux États-Unis ont été inférieures aux 225.000 attendues par les analystes en juillet, tandis que le taux de chômage (5,3%) s'est maintenu pour sa part à son plus bas niveau depuis sept ans.

L'emploi en juillet se situe ainsi largement sous la moyenne des trois derniers mois (235.000) qui a été toutefois dopée par la révision à la hausse des créations en juin, désormais évaluées à 231.000 contre 223.000 initialement annoncées.

L'évolution du marché de l'emploi est scrutée par la Réserve fédérale américaine (Fed), et par ricochet par les investisseurs, à la recherche d'indices sur le moment que la banque centrale choisira pour resserrer sa politique monétaire.

Les chiffres publiés sont "solides plutôt que spectaculaires", a également estimé Paul Ashworth, chef économiste pour les États-Unis de Capital Economics.

Car "même si les 215.000 créations d'emploi en juillet sont légèrement inférieures au consensus qui s'établissait à 225.000, ces créations sont largement suffisantes pour permettre à la Fed de rester sur une trajectoire de remontée des taux à partir de septembre", a-t-il complété.

Sur le terrain des valeurs, le secteur pétrolier a retrouvé des forces, alors qu'il est sous pression ces derniers temps en raison de la faiblesse des prix du brut. Total a pris 1,10% à 45,80 euros, Technip 0,42% à 50,17 euros, Vallourec 1,60% à 13,37 euros, Maurel et Prom 1,41% à 5,12 euros et CGG 1,09% à 4,07 euros.

JCDecaux a perdu 1,91% à 33,47 euros après avoir remporté le contrat des abribus publicitaires des transports urbains de Londres, qui débutera le 1er janvier 2016.

Faurecia a bénéficié (+0,30% à 36,35 euros) d'une note favorable de Goldman Sachs.

Engie (ex-GDF Suez) a profité (+0,90% à 17,91 euros) d'un relèvement de recommandation par Credit Suisse, tout comme Ipsen (+1,58% à 59,93 euros), alors que HSBC a abaissé la sienne sur Natixis (-3,91% à 6,38 euros).

Derichebourg a plongé (-8,52% à 3,04 euros), le léger redressement de l'activité au troisième trimestre ne suffisant pas à rassurer le marché.

Paris Orléans a reculé fortement (-4,55% à 27,67 euros). La société cotée regroupant l'ensemble des activités du groupe Rothschild, a vu ses revenus baisser de 2% au premier trimestre de son exercice 2015/2016.

Norbert Dentressangle a perdu 2,51% à 194,55 euros. La société a vu son bénéfice chuter de 57% lors du premier semestre, période marquée par des frais exceptionnels liés à son rachat par le groupe américain XPO Logistics.

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