A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a chuté de 148,89 points pour terminer à 6.093,43 points la première séance de l'année.
Après avoir reculé de presque 5% pendant l'année 2015 à cause des difficultés des secteurs minier, pétrolier et bancaire, la Bourse de Londres a connu, à l'image des autres grandes places financières, une première séance très difficile en 2016 après la douche froide provoquée par la publication d'un nouvel indicateur chinois décevant.
"Il s'agit de l'une des pires premières journées d'échange des annales", a constaté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
"Les marchés ont été emportés par la crainte renouvelée de voir le ralentissement économique chinois s'aggraver après la publication surprise de mauvaises données manufacturières", a-t-il ajouté.
Les Bourses chinoises de Shanghai et Shenzhen ont plongé lundi matin respectivement de 6,85% et 8,19% après la publication de l'indice PMI des directeurs d'achat par le groupe privé Caixin, selon lequel l'activité manufacturière s'est contractée davantage dans l'Empire du milieu en décembre, baissant à 48,2 points contre 48,6 points en novembre - un résultat inférieur à 50 montrant une contraction.
La quasi-totalité des grandes entreprises cotées au FTSE-100 perdait du terrain en conséquence lundi à Londres, le ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale faisant craindre des mois difficiles dans une large variété de secteurs.
Les grandes compagnies minières se sont retrouvées en première ligne, les difficultés de l'Empire du milieu affaiblissant les cours des métaux industriels: Anglo American a plongé de 7,21% à 277,85 pence, Glencore de 5,76% à 85,27 pence, Rio Tinto de 3,89% à 1.902,50 pence et BHP Billiton de 3,16% à 736 pence.
Le secteur financier a aussi été à la peine: le gestionnaire d'actifs Old Mutual a chuté de 6,43% à 167,40 pence et les assureurs Prudential et Aviva ont perdu respectivement 4,80% à 1.457,50 pence et 3,57% à 497,60 pence. Particulièrement exposées à la Chine, les banque Standard Chartered et HSBC ont reculé pour leur part de 3,90% à 541,70 pence et de 2,95% à 520,40 pence.
Un temps soutenues par un léger rebond temporaire des cours du pétrole, tirés par les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, les compagnies pétrolières ont fini dans le rouge, comme les prix de l'or noir: BP a diminué de 1,82% à 347,55 pence et Royal Dutch Shell (action "A") de 0,66% à 1.516 pence.
La compagnie pharmaceutique Shire a chuté pour sa part de 5,21% à 4.453 pence, des rumeurs persistantes évoquant une possible nouvelle offre de sa part sur la biotech américaine Baxalta, pour plus de 30 milliards de dollars. Un certain nombre d'investisseurs craignent que le prix que serait prêt à payer Shire ne soit particulièrement élevé pour cette spécialiste des maladies rares.
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