La Bourse de Francfort finit la semaine à -1,21%

La Bourse de Francfort a terminé vendredi en nette baisse, l'euphorie de la semaine concernant le relèvement des taux d'intérêt de la Fed ayant été stoppée net par la baisse continue des cours du pétrole.

L'indice vedette Dax, qui avait bondi de plus de 2,50% jeudi au lendemain de la réunion de la banque centrale américaine Fed, a reperdu sur la séance 1,21% à 10.608,19 points. L'indice des valeurs moyennes MDax s'est inscrit dans la même tendance, avec un recul de 1,11% à 20.648,53 points.

Les investisseurs de la place francfortoise ont profité d'une journée calme sur le plan des nouvelles économiques pour engranger les bénéfices générés par l'enthousiasme boursier de ces derniers jours, mais aussi pour concentrer leurs inquiétudes sur le prix du baril d'or noir qui ne cesse de diminuer.

D'un point de vue purement technique, l'expiration simultanée d'options sur des actions a alimenté le mouvement de repli.

Parmi les valeurs du Dax, deux ont nettement tiré leur épingle du jeu: Deutsche Börse (+2,07% à 79,87 euros) et Thyssenkrupp (+1,24% à 17,50 euros).

Le transporteur aérien Lufthansa a limité son repli à 0,25% à 14,11 euros, après que le patron sortant de Merck KGaA (-1,21% à 87,93 euros), Karl-Ludwig Kley, se soit positionné pour prendre la tête de son conseil de surveillance. "Si l'on me demandait, ce serait un honneur pour moi de dire oui", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire Manager Magazin.

Volkswagen a accusé de son côté un recul de 0,65% à 130 euros, après que plusieurs médias allemands ont révélé que son ex-patron Martin Winterkorn est toujours salarié du constructeur automobile et perçoit toujours les millions prévus par son contrat, même après avoir démissionné à cause du scandale des moteurs truqués.

Le producteur de sel et d'engrais K+S a aussi abandonné 1,44% à 23,23 euros. D'ici à 2020, le groupe veut faire progresser à plus de 250 millions d'euros le résultat opérationnel de sa branche sel, qui, comme l'a dit son directeur au quotidien Handelsblatt, "examine plusieurs options" pour se renforcer en Asie, surtout en Chine. Le groupe n'a par ailleurs pas exclu des réductions de production de potasse en Allemagne, en raison d'une autorisation restreinte d'évacuation des eaux d'une usine en Hesse (ouest).

Les plus fortes baisses de la séance ont été celles du fabricant de la crème Nivea, Beiersdorf (-2,53% à 82,68 euros) et du groupe de chimie-pharmacie Bayer (-2,32% à 115,85 euros), malgré l'avis positif d'un comité consultatif de l'Agence européenne du médicament en ce qui concerne un nouveau traitement de l'hémophilie A.

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