La Bourse de Francfort fait grise mine (Dax:-0,76%)

La Bourse de Francfort a terminé en repli lundi (Dax: -0,76%), dans les pas de Wall Street, les investisseurs peinant à faire abstraction de la morosité observée depuis la fin de la semaine écoulée.

L'indice vedette Dax a cédé 98 points, à 12.687,49 points, soit le même niveau de perte qu'affiché dès l'ouverture de la séance, tandis que le MDax des valeurs moyennes a glissé de 1,25% à 25.714,49 points.

"Des taux d'intérêt en hausse et un euro plus ferme forment ensemble un cocktail qui procure de plus en plus de maux de ventre aux investisseurs sur le Dax", relève Wolfgang Albrecht, analyste à la banque LBBW.

Le Dax affiche lundi une perte de 1,78% depuis le début d'année, le début de la saison des résultats d'entreprises -dont Daimler et Deutsche Bank- n'ayant pas fourni les soutiens espérés.

Le marché prêtera une attention particulière aux autres mastodontes qui publient les bilans annuels dans les jours à venir, avec le réassureur Munich Re dès mardi.

Du côté des valeurs, Deutsche Börse a terminé en tête du Dax (+2,45% à 104,55euros) alors qu'il poursuit son programme de rachat d'actions de 200 millions d'euros qui doit prendre fin au plus tard en juin.

Lufthansa s'est adjugé 0,82% à 28,31 euros. Le groupe aérien devait décider dans la journée du sort du patron et du directeur financier de sa filiale Brussels Airlines, sur fond de divergences de vue sur la stratégie. Les salariés de la compagnie belge ont lancé vendredi une pétition de soutien à leurs dirigeants en brandissant la menace d'une grève.

L'énergéticien Eon a gagné 0,64% à 8,29 euros. Le groupe allemand et la holding Sabanci, propriétaires chacun de la moitié du capital du fournisseur d'énergie turc Enerjisa, feront entrer ce dernier à la bourse d'Istanbul jeudi, en se défaisant chacun de 10% des titres détenus dans l'entreprise.

Thyssenkrupp a avancé de 0,49% à 24,64 euros alors que sa fusion dans l'acier européen avec l'indien Tata est en bonne voie. Les adhérents du syndicat de la métallurgie IG Metall appelés à se prononcer ont voté à plus de 92% en faveur d'un accord trouvé en décembre avec la direction du groupe allemand, selon un communiqué du syndicat.

Cet accord prévoit notamment une garantie de l'emploi jusqu'à 2026. Les 2.000 suppressions de poste annoncées chez Thyssenkrupp -comme chez Tata- ne prendront donc pas la forme de licenciements. Les deux entreprises visent la signature du contrat de co-entreprise "début 2018" et sa finalisation avant la fin de l'année, une fois toutes les autorisations obtenues.

Continental a cédé 1,07% à 230,90 euros. L'équipementier automobile a annoncé un partenariat dans le développement de l'intelligence artificielle pour les voitures autonomes avec le concepteur américain de cartes graphiques Nvidia.

Le chimiste Bayer a perdu 1,47% à 100,50 euros. Il a indiqué avoir fourni de nouvelles concessions significatives à la Commission européenne afin de dissiper ses inquiétudes sur le rachat du géant américain des pesticides et des OGM Monsanto.

Lanterne rouge du jour, le lessiver Henkel (-3,04% à 108,50 euros) fait partie de ces titres qui souffrent d'une nouvelle désaffection du marché après avoir été choyés par les investisseurs quand les taux des rendements obligataires étaient au plus bas.

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