La Bourse de Francfort déprimée par l'automobile (-1,67%)

La Bourse de Francfort a à nouveau terminé en territoire négatif jeudi à l'issue d'une séance mouvementée, sur fond de repli des prix du pétrole et de déprime dans le secteur automobile.

A la clôture, l'indice Dax des trente valeurs phares a terminé en baisse de 1,67%, à 9.794,20 points, réussissant ainsi à limiter sa chute après avoir cédé plus de 3% en cours de la séance. De son côté, le MDax des valeurs moyennes a lâché 1,49%, à 19.296,48 points.

La place francfortoise n'a guère profité de la publication jeudi matin d'une première estimation de la croissance en Allemagne pour l'ensemble de l'année 2015. Selon les chiffres apportés par l'Office fédéral de statistiques Destatis, le produit intérieur brut (PIB) dans le pays a enregistré une hausse solide de 1,7% l'an passé, soit un peu plus que l'année précédente.

Malgré ces bonnes nouvelles, "le marché est cassé", se lamentait un courtier interrogé par la chaîne de télévision allemande N-TV. Les investisseurs ont le moral plombé par les turbulences sur le marché du pétrole et la poursuite d'une sanglante vague d'attentats de par le monde, qui a frappé l'Indonésie cette fois.

Pour ne rien arranger, le secteur automobile a été heurté de plein fouet par l'annonce de perquisitions chez Renault, faisant craindre un nouveau scandale de fraude aux émissions de gaz polluants, comme celui secoue le géant allemand Volkswagen depuis septembre.

Sur le Dax, les représentants du secteur ont tous essuyé de lourdes pertes. Volkswagen a abandonné 3,73% à 116 euros, Daimler 3,56% à 65,81 euros et BMW 3,35% à 80,11 euros. L'équipementier Continental n'a pas échappé au coup de tabac, affichant une baisse de 2,27% à 196,25 euros.

Deutsche Bank a signé le plus fort repli du jour (-4,26% à 20,01 euros), après des informations de l'agence financière américaine Bloomberg News faisant état d'une enquête menée en interne par la banque sur de possibles malversations réalisées par des employés sur le marché des produits structurés. Interrogé par l'AFP, le groupe Deutsche Bank, déjà empêtré dans plus de 6.000 litiges dans le monde, n'a pas souhaité commenter.

Dans le haut du tableau, seules quelques rares valeurs ont réussi à se maintenir dans le vert. En tête d'indice, le fabricant d'engrais et de sel a pris 3% à 21,30 euros. Selon le quotidien FAZ il envisagerait une mise en Bourse partielle de son activité de sel de déneigement.

Juste derrière on trouvait le conglomérat Siemens (+0,18% à 83,28 euros) et l'opérateur boursier Deutsche Börse (+0,04% à 76,40 euros).

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