Japon: la Bourse de Tokyo finit en hausse (+0,41%)

La Bourse de Tokyo a fini en hausse lundi, portée par de bons résultats d'entreprises, malgré un démarrage négatif dans le sillage de Wall Street et de statistiques qui ont fait resurgir les inquiétudes sur l'économie chinoise.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,41% (+84,13 points) à 20.808,69 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,72% (+12,10 points) à 1.691,29 points, au plus haut depuis juillet 2007.

La séance a été moyennemment active avec 2,19 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Au moment de la fermeture (06h00 GMT), le dollar valait 124,39 yens, plus bas que vendredi à la clôture après des données mitigées sur l'emploi américain, tandis que l'euro s'affichait en progression, à 136,43 yens.

Les investisseurs n'avaient pas grand moral à l'ouverture, sous le coup du repli de la Bourse de New York vendredi et de chiffres moroses du commerce extérieur chinois. Ils ont également pris connaissance sans enthousiasme des comptes courants du Japon, qui ont basculé en zone positive en juin sans atteindre le niveau prédit par les analystes.

Mais au fil de la journée, la place tokyoïte a retrouvé sa bonne humeur, entraînée par une série de publications d'entreprises de bonne facture.

En vedette, Japan Display a bondi de 15,20% à 432 yens. Le premier fabricant japonais d'écrans de smartphones et tablettes a annoncé en fin de semaine dernière un retour dans le vert de son résultat d'exploitation trimestriel et des ventes quasiment doublées.

 

Toray et KDDI en verve

Autres résultats acclamés, ceux du spécialiste des fibres textiles et matériaux composites Toray Industries (+5,89% à 1.077 yens), bien parti pour enregistrer des performances annuelles records.

Le groupe de télécommunications KDDI a lui aussi été plébiscité (+4,34% à 3.335,5 yens) pour ses solides résultats financiers, obtenus malgré une concurrence intense dans les mobiles.

Le numéro un japonais des pneumatiques Bridgestone, principal concurrent du français Michelin, a au contraire reculé de 2,25% à 4.631,5 yens après avoir fait état d'une quasi stagnation de son bénéfice net au premier semestre 2015 et de prévisions en demi-teinte.

Parmi les autres reculs notables, la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale accidentée de Fukushima, a chuté de 6,21% à 830 yens pour avoir échoué à être admis dans l'indice JPX-Nikkei 400, qui regroupe 400 sociétés répondant à des critères de bonne gouvernance.

Le groupe d'endoscopes et appareils photo Olympus, qui va y faire son entrée, a pris à l'inverse 2,39% à 4.910 yens.

Toshiba (-1,42% à 373,6 yens) a quant à lui été radié de cet indice, conséquence du scandale de maquillage de comptes qui ébranle le conglomérat, tandis que McDonald's Japan Holdings (-0,07% à 2.616 yens) a été puni pour une série de problèmes sanitaires.

Dans l'automobile, le tableau a été contrasté: Toyota a avancé de 0,32% à 8.144 yens, Nissan a fait du surplace à 1.200 yens et Honda a lâché 0,63% à 4.392,5 yens. Du côté de l'autre secteur phare qu'est l'électronique, Sony a grignoté 0,29% à 3.358 yens et Sharp 0,58% à 172 yens, tandis que Panasonic a cédé 0,17% à 1.449,5 yens.

Enfin, les valeurs exposées à la Chine ont fait grise mine: Komatsu, fabricant d'engins de mines et chantiers, a perdu 1,26% à 2.300,5 yens, et le géant des robots industriels Fanuc 1,84% à 21.600 yens.

anb/pho

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