Bourse de Tokyo en baisse de 1,12%

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, qui avait ouvert lundi en baisse de plus de 2,8%, a terminé sur un recul amoindri de 1,12%, mais l'action du poids lourd SoftBank Group a lesté la cote.

L'indice phare des 225 valeurs vedettes a finalement abandonné 191,54 points à 16.955,57 points, son cours de clôture le plus bas depuis fin septembre 2015. Il a subi 9 séances de recul sur les 10 ayant eu lieu depuis le début de l'année.

Les actions pâtissent des effets de la hausse du yen, du recul de places étrangères et du pétrole sur fond d'inquiétudes pour la Chine.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché pour sa part 1,04% (-14,52 points) à 1.387,93 points.

L'activité de la journée a été relativement intense, avec 2,23 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Du côté des changes, le dollar valait 117,20 yens, un cours encore en net retrait par rapport à celui constaté à la fermeture vendredi (117,85 yens) mais supérieur à celui des premières heures de la matinée (116,98 yens).

L'euro est quant à lui tombé sous 128 yens, à 127,72 yens, mouvement qui incite les investisseurs à revendre les actions de groupes exportateurs.

Sur les 225 composantes du Nikkei, 199 ont décliné, 22 augmenté et 4 stagné.

L'action du géant japonais des télécommunications SoftBank Group a signé la plus forte dégringolade de la journée, -7,88%, entraînée dans la descente des titres du mastodonte chinois de la vente en ligne Alibaba et de la filiale américaine de services mobiles Sprint.

SoftBank est un des principaux détenteurs d'actions Alibaba, valeur qui a abandonné vendredi 3,71% à Wall Street, et coiffe Sprint, qui a fondu de 9,87% le même jour à la Bourse de New York.

SoftBank Group a ainsi clôturé à 5.111 yens, les actionnaires s'interrogeant aussi sur ses capacités à requinquer Sprint en reconfigurant son réseau insuffisamment performant. L'action SoftBank Group n'était pas descendue à un tel niveau depuis juin 2013.

 

Peu de secteurs épargnés

Ont aussi été douchées lundi les actions des groupes d'énergie, délaissées à cause de la chute des prix du brut qui risque de les forcer à enregistrer des dépréciations d'actifs et de faire plonger dans le rouge leurs résultats.

JX Holdings a fléchi de 0,92% à 429,60 yens et Inpex de 1,45% à 985 yens.

Les sidérurgistes et les groupes d'industries lourdes n'ont pas davantage enthousiasmé les donneurs d'ordres: Nippon Steel & Sumitomo Metal a dévissé de 2,21% à 2.099,50 yens, Kobe Steel de 3,42% à 113 yens, IHI a plongé de 6,16% à 259 yens et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) de 2,44% à 459,50 yens.

Parmi les exceptions qui ont grimpé figurent des entreprises bénéficiant a priori de la baisse des cours de l'or noir, comme la compagnie aérienne JAL (+0,23% à 4.357 yens, une action hors du Nikkei 225) ou le pneumaticien Bridgestone (+0,51% à 3.963 yens)

Ont aussi augmenté Sony (+1,55% à 2.622,50 yens) et Toshiba (+2,45% à 230,30 yens), deux actions qui ont été maltraitées ces derniers temps et qui, du coup, apparaissent bon marché.

Nintendo a pour sa part cédé 1,41% à 14.660 yens même si une partie des médias rapportent que le père de Mario devrait bien tenir sa promesse de proposer une première application ludique pour smartphones en mars, une nouveauté initialement attendue en décembre 2015 et dont le report de trois mois avaient angoissé les actionnaires.

Etait également regardé lundi le titre Honda. Avec une chute de 2,38% à 3.410 yens, il n'a pas profité d'une information du quotidien Asahi selon laquelle le constructeur prévoyait de bâtir une usine de batteries de voitures électriques avec l'américain General Motors, son partenaire dans le domaine des technologies de véhicules moins polluants.

Du côté des autres groupes du même secteur, Toyota a laissé filer 0,25% à 6.742 yens et Nissan 0,59% à 1.099,50 yens.

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